
Entrevue Guillaume Ouimet
par Sébastien Lachance

Je vous présente la plus grosse entrevue jusqu'à maintenant d'un joueur qui est dans la scène Magic depuis très très longtemps et qui est aussi mon ami depuis quelques années.
Avant d’aborder le sujet brûlant du moment dans le format Duel Commander, parlons un peu de tes débuts à Magic. Comment as-tu découvert Magic: The Gathering?
En août 1997, lors de ma première journée au secondaire, notre enseignante titulaire nous a dit qu’elle ne voulait pas voir de "cartes magiques" en classe. Je croyais qu’elle parlait des tours de magie « Magic works » (publicité qui jouait à la télévision quand j’étais jeune) ! Mais, pendant la pause du dîner, des connaissances d’un ami ont fait un échange de cartes devant moi. Ayant déjà joué à Donjons & Dragons, étant collectionneur (insectes, bouchons de bières, épinglettes, monnaie canadienne, etc.) et provenant d’une famille qui joue beaucoup aux cartes standards, les astres étaient alignés pour la suite des choses!
Quelle a été ta première série?
Même si mon tout premier achat fut un lot de cartes du grand frère d’un ami (un mélange de Fallen Empires, 4e édition, Ice Age & Chronicles), Weatherlight venait tout juste de voir le jour, et la sortie de Tempest était imminente.

Je me souviens encore de l’excitation que j’ai ressentie en ouvrant mes premiers boosters des deux derniers blocs standard. J’ai même conservé certains emballages !

J’étais tellement contant d’ouvrir ce gros dragon rouge de la série Mirages :

J’aurais pu l’échanger contre le Lion’s Eye Diamond de mon ami, mais qui veut discarter sa main? Avec du recul, la carte la plus marquante que j’ai ouverte à l’époque fut sans doute Orcish Settlers. La même copie qui, quelques années plus tard, m’a permis de remporter plusieurs parties en vintage dans un deck de Survival of the Fittest.

Avec toutes les accélérations en mana, ce petit orc pouvait anéantir d’un coup tous les terrains adverses.
Qu’est-ce qui t’a accroché au jeu à l’époque?
- La communauté de mon école secondaire était assez vaste, mature et très inclusive.
- La compétition féroce lors des rassemblements entre amis!
- Le jeu Magic: The Gathering en tant que tel était déjà très élaboré avec des règlements bien définis.
- La possibilité d’améliorer considérablement mes decks. La rubrique « CCG Tournament Winners », publiée à la fin de la revue Scrye, a profondément influencé ma conception du deckbuilding en me présentant des stratégies compétitives.


Ces quelques pages définissaient la métagame de la saison à venir. On est bien loin de notre réalité actuelle, où une infinité de données circulent en temps réel sur « X » et où l’information se propage à une vitesse fulgurante (Scrye #5.1, p. 96 & 97, avril 1998).
Ces deux pages du Scrye 5.1 (avril 1998) ont marqué mon tout premier contact avec les decks compétitifs. Évidemment, pour un kid comme moi, ce sont les listes Vintage (Type 1) garnies de Power Nine qui attiraient le plus mon attention! Parmi elles, la liste de Scott Koeppel (p.96) m’a particulièrement intrigué, surtout à cause du très petit nombre de façons qu’elle avait de tuer l’adversaire.

Je ne peux passer sous silence la performance de Simon Despatie (p.96), qui a remporté un tournoi Vintage de 88 joueurs à Rimouski, au magasin Le Fou du Roi, un lieu mythique qui est d’ailleurs toujours en affaires aujourd’hui.

Le Fou du Roi à Rimouski. On voit bien le fleuve directement derrière le bâtiment.
Avec le regard de vétéran que j’ai maintenant, la liste de Simon me semble d’une qualité nettement supérieure à celle de Scott! Découvrir que de tels tournois Vintage se tenaient ici même, dans notre belle province, n’a fait qu’alimenter mon rêve de posséder un jour ces cartes légendaires.


C’est en rédigeant ce présent article, près de 30 ans plus tard, que je réalise un détail fascinant : Bob Maher — alias The Great One, ou encore Dark Confidant — figurait parmi les gagnants de cette édition du Scrye 5.1 (p.96), dans la catégorie Type 2 (aujourd’hui appelée Standard).

En remportant le Magic Invitational de 2004, Bob Maher a eu l’honneur de concevoir une carte à son image, littéralement !
Parle-nous de ton parcours compétitif. Quand as-tu commencé à participer à des tournois?
À partir de mon secondaire 3, j’ai commencé à participer aux Friday Night Magic (le terme « FNM » n’existait pas encore), et depuis, c’est devenu mon rendez-vous hebdomadaire incontournable : mon petit fix de MTG dont je ne peux plus me passer ! Mon premier tournoi a eu lieu au release de Mercadian Masque, en octobre 1999 à la Carterie St-Martin (la boutique de jeu du Marché aux Puces St-Martin à Laval). Le format était Type 1.5 (l’ancêtre de Legacy) et je jouais un deck inspiré du format Type 1.X (Extended) nommé « Trix ». C’était un deck control-combo où le but était de déposer un Illusion of Grandeur sur la table avant d’en faire cadeau à l’adversaire grâce à Donate. Le deck jouait des City of Traitors et des Ancient Tomb qui valaient 2,00$ pièce à l’époque! Un peu plus tard dans l’année, j’ai acquis quatre exemplaires de Mana Drain afin d’améliorer considérablement mon deck. Il faut savoir qu’à l’époque, la banlist du format Type 1.5 se composait uniquement de la restricted list et de la banlist de Vintage. Ainsi, Mana Drain y était parfaitement légal.

Quelles ont été tes meilleures performances jusqu’à maintenant?
Au début des années 2000, j’ai remporté plusieurs tournois Vintage et Legacy, ce qui m’a permis de mettre la main sur quelques cartes exceptionnelles, telles que Time Walk en version Beta, deux Library of Alexandria, plusieurs Dual Lands, et bien d’autres encore. J’ai également remporté un PTQ en Modern avec Temur Scapeshift, un autre deck de type contrôle-combo, ce qui m’a valu une qualification pour le Pro Tour Dragon’s Maze. Cela dit, je ne me suis jamais vraiment tourné vers les formats limités ou les formats construits soumis à des rotations. Magic a toujours été pour moi un simple loisir, jamais une priorité. Ces formats exigent un investissement considérable en temps de préparation et une gestion rigoureuse de l’inventaire pour rester compétitif, un virage que je n’ai jamais souhaité prendre.
Avec toutes ces années d’expérience, tu dois avoir une belle collection! As-tu une carte préférée? Pourquoi celle-ci?

Mon deck préféré de tous les temps est, sans l’ombre d’un doute, The Perfect Storm (TPS) en Vintage. Cette carte, à elle seule, me permettait de démolir les decks contrôle, qui dominaient largement la méta à l’époque. Il n’était pas rare de lancer un Vampiric Tutor (ou Imperial Seal, à partir d’octobre 2005) dès le premier tour pour aller chercher Mind’s Desire dans le but de préparer son lancement explosif quelques tours plus tard.
Cerise sur le Sunday : l’illustration signée Ron Spencer est tout simplement magnifique !
Voici une de mes listes TPS de l’époque le samedi 21 mai 2005, Imaginaire Québec, Vintage, 40 participants

Quels formats as-tu joué de façon compétitive?
Plus haut, j’ai mentionné mon “fix hebdomadaire” de Magic: The Gathering. Voici comment il a évolué au fil des années :

As-tu une époque favorite?
La période Vintage, entre 1999 et 2007, demeure sans conteste ma préférée. À cette époque, Martin Bonneville incarnait véritablement le pilier de la communauté Vintage québécoise. Il organisait chaque année des tournois d’invitation aux quatre coins du Québec, permettant aux joueurs d’accéder au prestigieux Championnat Vintage Québécois (CVQ), tenu à la boutique L’Imaginaire, à Québec. Le grand prix ? Rien de moins qu’une Black Lotus en version Unlimited ainsi qu’une inscription sur ce beau trophée :

Ugo Rivard a remporté l’édition de 2008.

Cette bannière faisait la promotion de tournois de qualifications au Championnat Vintage Québécois (CVQ).
En Vintage, il existait une véritable rivalité entre les joueurs du Québec, de l’Ontario et ceux du circuit Star City Games. Un de nos joueurs, Ugo Rivard, s’est d’ailleurs illustré en remportant à deux reprises un tournoi de la série SCG Power 9 à Rochester. Le format de ces tournois était unique : après la grande finale, le top 8 procédait au draft d’un set complet de Power 9 en version Unlimited. Comme le Timetwister était la pièce la moins dispendieuse à l’époque, c’est le gagnant qui la recevait en 9e, en plus de son premier choix, généralement la Black Lotus. Au fil des années, plusieurs autres joueurs québécois ont également remporté des pièces de Power 9, consolidant la réputation de notre communauté locale. L’innovation québécoise s’est même fait sentir jusqu’aux États-Unis. Par exemple, Lany Chabot Laroche, gagnant du CVQ 2007, est reconnu pour avoir littéralement inventé le célèbre deck Bomberman.

Ugo Rivard a remporté 3 Black Lotus Unlimited pendant sa courte carrière en Vintage (2 SCG, 1 CVQ).
Qu’est-ce qui a mis fin à cette belle époque?
Je crois que plusieurs facteurs ont contribué à la fracture de la communauté Vintage du Québec. Voici quelques hypothèses :
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L’accessibilité des cartes
Même avec la permission d’utiliser des proxies (5 + 1$ par proxy supplémentaire), le prix des cartes a grimpé en flèche en 2009. Je me souviens notamment que le prix des dual lands a presque doublé durant la fin de semaine du Grand Prix Legacy à Chicago, en mars 2009. La valeur du P9 a également connu une hausse spectaculaire, poussant plusieurs joueurs à vendre leur collection. Certains ont même utilisé cet argent comme mise de fonds pour l’achat d’une maison — un témoignage qui revient souvent chez les anciens joueurs. -
Le profil démographique des joueurs
Les joueurs de Vintage étaient généralement plus âgés que ceux des autres formats, soit autour de 25 ans. Plusieurs ont fondé une famille, poursuivi leurs études ou entamé leur carrière, ce qui a réduit leur disponibilité et leur engagement pour le jeu. -
L’essor du format Legacy
À cette époque, le format Legacy gagnait en popularité, et je croisais régulièrement d’anciens joueurs de Vintage lors des tournois. Peu à peu, les événements d’envergure, tant ici qu’ailleurs, ont progressivement délaissé le Vintage au profit du Legacy.
Puis, à partir de 2011, ce fut au tour du format Legacy de subir le même sort, éclipsé par l’émergence du nouveau format éternel : Modern. -
Le retrait de Martin Bonneville
Après cinq années de dévouement à l’organisation du Circuit Vintage Québec (CVQ), Martin Bonneville s’est retiré après l’édition 2009 du CVQ. Malheureusement, personne n’a pris la relève pour poursuivre son travail.
Je t’ai connu environ un an avant la sortie de Modern Horizons 1, à l’époque où tu dominais avec Dredge. Qu’est-ce qui te plaisait autant dans ce deck?
Le taux de victoire lors de la première partie avoisinait probablement les 80 % ! Ce deck incarnait parfaitement ma philosophie : adopter une stratégie dégénérée, mais sans tomber dans le piège du glass cannon. Stinkweed Imp était ma carte MVP, autant dans le cimetière que sur le champ de bataille! C’est surprenant à quel point j’ai dominé des parties avec une 1/2 flying + deathtouch!

Ensuite, tu es passé à Living End, un autre deck basé sur le cimetière. Est-ce que tu as toujours eu un faible pour ce type de stratégie?
Pas vraiment : je n’ai jamais joué Dredge en Vintage ni en Legacy, des decks que je considère comme de purs glass cannons. À l’inverse, Living End me semble bien plus proche d’un deck contrôle-combo, ce qui correspond parfaitement à mon archétype de prédilection.
Depuis deux ans, on te voit moins souvent en tournoi. Tu as été occupé par un changement de carrière et tes études, mais aussi, tu semblais avoir perdu un peu d’intérêt pour Modern, ton format de prédilection depuis longtemps. Pourtant, tu es tombé en amour avec Duel Commander. Élabore stp!
Depuis l’arrivée de LOTR et surtout de Modern Horizons 3, je trouve que le format Modern a perdu de son intérêt. En plus, les événements Modern d’envergure se font de plus en plus rares et sont de moins en moins populaires. Quant à Pioneer, le format est pratiquement absent des tournois papier depuis au moins un an. Mon amour pour le format Duel Commander remonte à mai 2013. Effectivement, pendant quatre ans, c’était mon fix hebdomadaire de Magic au Hobby Game (l’ancêtre du Jeuxjubes). J’ai cessé de jouer en DC avec l’arrivée des commandants dotés de la mécanique Partner. Je suis persuadé que la lenteur avec laquelle le comité de l’époque a réagi a causé beaucoup de tort au format, ici comme ailleurs. Heureusement, grâce aux efforts acharnés de David Hébert et de Roch-Antoine Lachaîne, le Duel Commander au Québec a su renaître de ses cendres après la pandémie.

David et Roch-Antoine qui posent fièrement devant leur première bannière mensuelle DC au Jeu Face à Face (juillet 2024).
Qu’est-ce qui explique, selon toi, la montée en popularité de ce format depuis un an?
Quand un joueur habitué aux formats en duel essaie Duel Commander pour la première fois et réalise que l’expérience se situe quelque part entre Legacy et Modern, c’est souvent le coup de foudre! Le format offre une grande variété de stratégies, ce qui permet à chacun de trouver un style qui lui correspond. De plus, il est facile de personnaliser sa liste, ce qui renforce le sentiment d’appropriation. Par ailleurs, je pense que les joueurs apprécient particulièrement le défi intellectuel que posent les situations complexes générées par un format singleton, tout en utilisant des cartes bien connues. Cela crée des casse-têtes passionnants à résoudre, partie après partie.
En décembre dernier, je t’ai nommé joueur de l’année en Duel Commander et ce n’est pas juste parce qu’on est amis! Tes résultats parlent d’eux-mêmes. Quel Commander te procure le plus de plaisir à jouer?
La nature control-combo de ce commandant, avec une touche dégénérée mais sans tomber dans le glass cannon, s’accorde parfaitement à mon style de jeu :

Voici la liste avec laquelle j’ai gagné une Tundra revised le 1er juin dernier. *** Notez que Force of Will et Dark Ritual sont désormais bannis ***
As-tu une belle sélection de Commanders compétitifs?
Oui, j’ai actuellement 10 decks d’assemblés et c’est toujours un plaisir de les prêter!

Modern est déjà un format complexe avec une énorme sélection de cartes. Mais Duel Commander, avec encore plus de cartes disponibles, peut sembler intimidant. Est-ce un format accessible pour un nouveau joueur?
Oui. Commander classique (EDH) est souvent la porte d’entrée pour les nouveaux joueurs. DC est donc un bon tremplin pour ceux qui désirent un défi en duel. La communauté est très accueillante et il y a des tournois hebdomadaires dans plusieurs boutiques pour se pratiquer (certains permettent les proxies).
Est-ce que le format demande beaucoup de préparation?
Je crois que non : contrairement aux autres formats compétitifs construits, le Duel Commander ne comporte pas de sideboard. Il n’est donc pas nécessaire de préparer un guide élaboré. À la place, le format propose une règle spécifique appelée le “commander swap”, qui remplace cette phase et permet une certaine flexibilité stratégique avant la deuxième partie. Attention : même si le Duel Commander peut sembler facile à prendre en main, il récompense les joueurs qui maîtrisent les subtilités du format. Une bonne connaissance des stratégies adverses et une solide compréhension du jeu offrent un net avantage. Le format singleton, en particulier, complexifie le calcul des probabilités et rend la recherche de l’action optimale plus exigeante. Le Duel Commander valorise les joueurs capables d’anticiper, de s’adapter et de prendre des décisions éclairées dans des situations souvent uniques.
Quelles sont les ressources à consulter pour en savoir plus sur DC?
Français :
- Groupe Facebook Duel Commander Québec : https://www.facebook.com/groups/duelcommanderquebec/
- Chaîne YouTube Duel Commander Québec : https://www.youtube.com/@DC-QC
- Channel Discord de France : https://discord.gg/qbRZnmrRFz
- Lien vers le site officiel de la coupe de France : https://mtgprime.fr/championnat-france-2025-dc-championnats-regionaux-cr/
Anglais :
- Site web officiel de Duel Commander : https://www.mtgdc.info/home
- Index de decklists de qualité : https://mtgtop8.com/index, https://moxfield.com/
- Channel Discord officiel du comité international : https://discord.com/invite/AkbSHXh
Quelles sont les mythes à défaire à propos de Duel Commander?
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Mythe 1 : Commander c’est de la politique entre les joueurs et les parties sont longues parce que les joueurs ont 40 vies.
Faux! L’expérience est exactement comme les autres formats construits en duel : 50 minutes, deux de trois et 20 vies.
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Mythe 2 : Les joueurs commander ne sont pas très compétitifs et n’apprécient pas les decks trop forts.
Faux! Il y a de plus en plus de joueurs issus des tournois compétitifs comme les RC et même les Pro Tour! Sur MTGTOP8 et autre, il y a une montagne de listes bien établies qui ont été optimisées par des centaines de joueurs passionnés du format (souvent sur Discord).
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Mythe 3 : Les decks commander coûtent une fortune à assembler.
Oui et non. Le format étant à la fois éternel et singleton, vos cartes ne sortiront jamais du bassin légal — sauf en cas de bannissement — et vous n’aurez besoin que d’une seule copie de chaque exemplaire. Cela rend l’investissement plus durable à long terme.
Il existe d’ailleurs des decks compétitifs qui ne sont pas très coûteux, et les nouveaux joueurs possèdent souvent déjà une bonne partie des cartes nécessaires. Certaines cartes clés figurent sur la Reserved List, ce qui pousse parfois les joueurs à faire des compromis.
Quant aux dual lands, il est toujours possible de les emprunter, ou de les remplacer par des shock lands, quitte à perdre deux points de vie à l’occasion. Vous pouvez également venir en gagner un! Depuis l’arrivée des surveil lands, je dois avouer que je les cherche beaucoup plus souvent que les dual lands !
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Mythe 4 : Les tournois DC ne sont pas payants et plutôt rares.
Faux! Ils payent souvent mieux que les autres formats et l’offre de tournois est de plus en plus vaste! Le groupe Facebook « Duel Commander Québec » peut compter sur une communauté active où tous les tournois à venir sont annoncés.
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Mythe 5 : Le format n’est pas officiel.
Oui et non. Il est vrai que le format est géré par un conseil indépendant à l’échelle internationale.
Cependant, Duel Commander a célébré son premier anniversaire sur MTGO cet été.
Des pros comme LSV, Andrea Mengucci, Bryant Cook et bien d’autres s’éclatent avec ce format en produisant du contenu de qualité.
On voit de plus en plus de side events en Duel Commander lors des grands week-ends de compétition (Worlds, Pro Tour, Regional Championships, etc.).
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Mythe 6 : La banlist est trop restrictive.
Je suis totalement en désaccord. Toutes les accélérations de mana dégénérées sont bannies, donc oubliez les combos qui visent à gagner dès le premier ou le deuxième tour.
Étant donné que le format ne comporte pas de sideboard, les cartes trop rapides ou dominantes, qui exigeraient des réponses spécifiques, comme Bazaar of Baghdad ou Reanimate, sont tout simplement bannies. De même, des cartes comme Wasteland ou Cavern of Souls, qui peuvent s’insérer automatiquement dans presque tous les decks, sont également interdites.

Selon toi, quel est le futur de Duel Commander?
Comme vous pouvez le constater dans le tableau suivant, la courbe de popularité du format DC est en forte croissance depuis la fin de la pandémie :


Compte tenu de la progression fulgurante du format DC, il est raisonnable de croire qu’il continuera de gagner en popularité au cours des prochaines années. Depuis son apparition sur MTGO l’an dernier, l’idée que Wizards puisse officialiser le format d’ici un an ou deux n’a rien de farfelu. Sur le plan local, nous avons également observé une hausse marquée au cours des 12 derniers mois. Voici un apperçu de notre scène locale visible sur MTGTOP8 :

Peut-être verrons-nous enfin un joueur de chez nous se qualifier pour la Coupe de France l’an prochain? Lien vers les listes de la coupe de France qui a eu lieu lors de la première fin de semaine de juillet 2025 (418 participants préalablement qualifiés!).
Question bonus : Est-ce que tu consultes souvent MTGQUEBEC?
Ma réponse va vous surprendre : Je consulte MTGQUEBEC assidûment depuis 2004 !!!

Le forum MTGQUEBEC (.com) remplissait un rôle similaire à votre site MTGQUEBEC (.ca), tout en favorisant les liens au sein de la communauté, un aspect aujourd’hui largement repris par les réseaux sociaux et Discord. Pour les vieux de la vielle qui ont déjà été sur ce populaire forum, voici mon avatar de l’époque :

Si vous ne me voyez pas cet été, je suis sûrement sur un lac en train de pêcher.
